VIOLence

 



(en bas de page, je lance un appel, SVP)

Je vais vous parler d'une amie, en dépression pour harcèlement, violence et viol.
Un témoignage en soutien à d'autres dans le même cas.

Cette amie a un père violent, pervers narcissique, tout comme ses propres parents l’étaient. La mère est son "objet", mais il ne peut pas la frapper sinon elle partirait (c'est déjà ça...).

Donc, sa fille est devenue son punchingball. Une première gifle a 3 ans et la gamine a volé… Le père est un sportif de combat de haut niveau. En plus des coups, il y a les mots. Les maux et les mots. Une deuxième fille naitra et subira également ce comportement, mais moindre, car elle a des troubles de l'attention. Les coups sur mon amie dureront jusqu'à ses 10 ans, période correspondant à la naissance de sa deuxième sœur. Cette dernière, il ne l'a touchera pas (?). Sa grande sœur veille, et je suis fier d'elle. Plus de coups, mais les mots n'ont jamais cessé. 

Ensuite, dans le cercle extra familial : du harcèlement, du rabaissement, des abandons en nombre, des agressions sexuelles, viol, un avortement.

Alors, après, il fallait reprendre le contrôle du corps hein, en choisissant les partenaires sexuels et en le faisant de plus en plus, jusqu'à l'addiction.
Un amoureux qui la soulage un peu, un temps, a qui elle donne tout et qui la lâche un beau jour par SMS dans un moment difficile.
 
Aujourd'hui, malgré une majorité bien confirmée, elle vit chez ses parents et ponctuellement en colocation avec un garçon approuvé par les parents. Les études sont évidemment stoppées, car phobie scolaire, et elle ne peut pas travailler non plus.
 
Mon amie est une HPI, j'en suis certain, je les connais bien. Alors, imaginez comment elle peut vivre cette douleur. Non, en fait vous ne pouvez pas !
 
Elle a régulièrement des angoisses, des cauchemars, et elle se scarifie.
Cette automutilation n'est qu'un moyen d'exprimer une douleur psychique et parfois de chercher indirectement de l'aide. On rend visible ce que l'on ne sait pas exprimer et que les autres ne savent pas (ou ne veulent pas) percevoir. Ce n'est pas un acte pour entrainer la mort. C'est une incision légère jusqu'au sang qui laissera une ligne de cicatrice. Rien a voir avec l'ouverture des veines du poignet. C'est souvent réalisé avec soin, protection, et beaucoup leur donnent même des surnoms. La douleur physique court-circuite celle du psychique, mais c'est de courte durée.
 
Mon amie se fait aider par des professionnels. C'est bien, car il ne faut pas rester seul(e) avec ses angoisses. Décrypter les évènements et ainsi s'extraire de l'émotionnel. Il faut aussi être entouré par les proches. Je n'ai pas dit qu'il fallait "S'entourer" de proches, car ce n'est pas à la victime de faire le job (bon, là pour le coup c'est mal parti)
Sinon, petit à petit, on plonge dans une détresse profonde et on perd la réalité. On se perd.
Alors pour une HPI…
Elle prend un traitement prescrit par la psy, qui lui fait prendre du poids. Elle ne se reconnait plus et n'aime pas l'image du miroir.

Combien de fois m'a-t-elle affirmé ne pas pouvoir plaire, n’être rien, ne pas comprendre ou redouter que l'on s'intéresse à elle, être sale, seule et…. avoir envie de mourir.
Oui hein, pourquoi vivre ? Ça peut stopper la souffrance d'un coup, non ? 

(nous, aux gros sabots d'égoïste)
" rhalala, ben non ma vielle, quelle bêtise, et nous alors, tu penses a nous ? "   

(elle mais sans le dire bien souvent) 
"Et toi tu penses a moi ? Tu sais, combien je souffre ? " 
 
(ses mots sur papier) :
Silence, solitude, errance, douleur, colère, non-sens, plainte
me laisser pas seule
aidez-moi
regardez-moi
m'oubliez pas
m'abandonnez pas
sortez-moi de là
tuez-le
tuez-moi, brulez-moi

Que dire…
Je suis là ! Toujours ! Mais à distance hélas, car pas simple sous cette emprise familiale. Elle me parle, c'est déjà bien. Elle a UN PEU confiance en moi. Un peu, car elle en a eu des déceptions, après de belles paroles.

Mais, ouf, elle devrait s'en sortir au bout d'un moment, car elle se fait aider. Oui, mais…le violeur, pour la justice, c'est parole contre parole (…) (1)   Et le père, toujours là, à marteler, à rabaisser, et à diriger sa vie à elle. Ce n'est pas fait pour aider tout ça… Patience, courage, soutien.

Je voudrais lancer un appel. Le doudou en photo, elle se l'est fait voler pendant un séjour à la clinique Ker Yonnec de Champigny-sur-Yonne en octobre 2019. Il était tout pour elle dans ces moments noirs et encore aujourd'hui. Plus important que "certains proches". Si vous pouviez lancer un appel dans vos réseaux et permettre peut-être de le retrouver, ou plutôt, un frère jumeau qui fera l'affaire. Un achat de sept 2000 chez La-Grande-Récré. Je ne vous explique pas ce que vous lui apporteriez. Merci. 
 
Au fait, j'oubliais la bonne blague : le père s'est reconverti professionnellement il y a 6 ans :

Il est aujourd'hui INSTIT  

(…) 

(1) Moins de 2% des violeurs sont condamnés. La législation reconnaît le viol comme un crime depuis seulement 30 ans (loi votée en 1980). Dans les faits, il est peu puni : moins de 10% des victimes portent plainte, du fait de la peur, de la pression de l’entourage, etc.  la véracité de leurs accusations est souvent mise en doute, et beaucoup de plaintes aboutissent à des non-lieux ; les peines sont rarement lourdes.  (http://www.contreleviol.fr)

Selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale contreleviol.fr :
74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime ;
25 % des viols sont commis par un membre de la famille ;
57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons) ;
49 % des viols sont commis sans aucune violence physique
 

 

(Vos commentaires apparaitront après ma validation. Merci pour votre compréhension)

Commentaires

  1. J'ai eu affaire à une nutritionniste qui est médecin au départ mais c'est pas reconnu nutritionniste comme profession médicale. Elle est surtout très à l'écoute. Si ça peut aider MP. Mais c'est à Paris.

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