Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose. Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes. Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref ! A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui. Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...
Des jours enfermés dans cet espace sombre. La seule issue est si minuscule que personne ne peut s’échapper et nous nous entassons de plus en plus. L'endroit est vieux et sans activité depuis bien longtemps. Les murs risquent de céder sous la pression et dieu sait ce qui nous attend de l'autre côté. Nous sommes déshydratés, par le manque d'eau, mais aussi par la nourriture inappropriée. Mon jour est arrivé, je dois absolument profiter de cette fenêtre de relâche. J'y vais. Je me faufile. Je me déshydrate de plus en plus. Un long couloir agressif, vicié, me dirige vers la sortie. Enfin, j'y suis ! Je tente de passer, je force, ça fait mal, mais il faut que je sorte. J'aperçois la lumière, encore un effort, ALLEZ ! ça y est ! La délivrance ! Maintenant, je suis libre et mes camarades seront moins à l'étroit, un temps, en attendant leur heure. ALLE LLUIA !! Non, je ne motive pas une équipe de football, mais OUI, MA MERE A GAGNE ! ...