Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose. Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes. Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref ! A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui. Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...
Cet après-midi, j’ai participé à un programme thérapeutique en tant qu'aidant ressource. Me la péter, ça, c’est fait ! J'ai raconté au groupe que ma mère adore m'avoir à ses côtés sur le canapé en me tenant la main. Ses 2 mains sur la mienne, posée sur ses cuisses et contre son ventre. Elle parait en sécurité et que rien ne peut nous atteindre. J'ai précisé que, si je ne faisais que regarder la télé pendant ce temps ; systématiquement, je m'endormais alors que cela ne m'arrive jamais seul. Je peux regarder des heures un programme sans m'endormir même en fin de soirée, alors qu'avec ma mère, je succombe. La psychologue du groupe a trouvé cela très intéressant et m'a dit que durant ce joli moment, les rôles se ré-inversaient naturellement (la première fois avec la maladie neurodégénérative et l’aidance) et que ma mère retrouvait son rôle de maman et moi de fils. Joli non ?