Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose. Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes. Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref ! A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui. Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...
Je les connais depuis gamin et je les aide depuis des années. Je suis leur unique ami de confiance et ils n'ont aucun contact avec le reste de leur famille. Le père décédé depuis une dizaine d'années, la mère de 89 ans vit en appartement avec son fils et sa fille de 66 et 61 ans. Le fils retraité de petits boulots, avec moins de 600 euros par mois, est handicapé d'une jambe et d'un bras. Un minimum de scolarisation. La fille possède également un taux d'invalidité pour une déformation de la colonne. A mon avis, la connaissant bien, elle est certainement autiste, mais cela n'a jamais été évoqué par qui que ce soit. Elle a eu un cancer du sein. Elle travaille dans un établissement d'aide par le travail (ESAT) réservé aux personnes en situation de handicap. Elle n'a aucun loisir particulier et ne sort jamais, excepté pour son travail et quelques obligations. Le fils a un cancer des poumons déclaré au début 2020. Après 8 mois d'hospitalisation (conf...