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Aidant du conjoint ou du parent

Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose.  Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes.    Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref !  A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui.   Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...

La limite

Samedi, j’ai assisté à mon 4eme café des aidants mensuel et le dernier de la saison

Au premier, une aidante, de son mari atteint de profonds troubles du comportement suite à un accident 6 ans auparavant, était présente. Elle avait du mal à nous raconter son histoire.
Elle fut absente les deux CdA suivants.

Je l’ai revue samedi. Elle avait atteint sa limite. Une soixantaine d’années, en pleurs, plus d’un mois d’occlusion intestinale.

Son mari est violent, il retourne la maison, insulte sa femme et ne la lâche pas d’une semelle.
De peur, elle sursaute au moindre bruit.

A bout, elle a décidé de le placer, mais se heurte à des portes fermées depuis 2 mois.
Elle disait ne pas avoir : la connaissance, l'aide, pour réaliser les démarches et de moments sans son mari.

La réaction du groupe CdA était un peu démesuré (normal aussi), au point de la « harceler » de questions et de conseils. Je suis resté muet, à l’écoute, car je voyais bien qu’elle n’entendait plus. Mes proches diraient encore que je perçois des trucs en plus, chez les autres…

Finalement, les 2 personnes de l’association lui ont très bien résumé les démarches à réaliser maintenant, mais voilà…

Au moment de se quitter, elle eut un sourire forcé et nous salua.
Je ne la reverrai qu’à la rentrée si…  tout va bien.  Gloups !
 
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