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Aidant du conjoint ou du parent

Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose.  Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes.    Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref !  A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui.   Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...

Travailler plus pour gagner plus

Par expérience mais en toute humilité, je suis persuadé du bienfait de solliciter régulièrement mes parents âgés et fragilisés par dame mémoire (entre autres), même si je peux paraitre un peu, sur leur dos.
 
Je peste lorsque des personnes de passage me disent « laisse-les tranquilles, à leur âge » 

Plutôt que les laisser dans un coin à ne rien faire pendant des heures, comme des mannequins en toc dans une vitrine (et toc !), je préfère les "remuer" un peu pour maintenir leur esprit en éveil.

Les neurones, vous voulez passer aux 35 heures alors que le patron ne veut pas remplacer les départs en "retraite" ?  Vous allez voir ce que vous allez voir !

Mais surtout, j'essaie de ne pas les fatiguer, ni les fâcher, ni les culpabiliser !  

Bon…, ils ont heureusement du temps entre eux, pour :

• La sieste • La lecture • La télé • Se chamailler • Se prendre la main • S’embrasser • Se menacer en levant le poing en l’air et sourire deux minutes après • Se blottir l’un contre l’autre dans le lit  • Avoir l'air de tomber dans des abysses à la moindre contrariété • Se demander confirmation sur leur âge lorsqu'ils sont fatigués • Se lécher les babines en voyant arriver un dessert après avoir laissé la moitié du plat principal, car ils n’avaient soi-disant plus faim • Se faire des grimaces • Prendre des bonbons lorsque j'ai le dos tourné
• Etc., etc.
                                                            La routine, quoi !

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