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Aidant du conjoint ou du parent

Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose.  Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes.    Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref !  A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui.   Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...

Comment ne pas lui dire

Comment ne pas dire à une jeune femme de 19 ans pleine de sensibilité, qui ne connait pas vraiment le statut d'aidant, le mien ; quand elle vous raconte que son grand-père de 92 ans (ça va ! l'âge de mon père) en maison de retraite, veut mourir et qu'il n'en a plus pour longtemps. 
Qu'il a encore sa tête, mais qu’elle préférerait qu'il ne l'ait plus pour ne pas se rendre compte. Qu'il est sous morphine (voir, pire) car il a des douleurs, des escarres, des crampes, qu'il a la "flemme", qu'il a donc perdu physiquement, qu'il est tout maigre et qu'il ne veut plus manger.
Alors oui, je ne connais pas son dossier médical, mais comment ne pas lui dire que, si son père à elle, son fils à lui, le prenait à la maison, il repartirait peut-être pour un tour...

Comment ne pas lui dire, et pourtant...

Commentaires

  1. c'est délicat en effet... neutralité bienveillante peut-être? parce que c'est délicat de conseiller dans ces cas là...

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