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Aidant du conjoint ou du parent

Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose.  Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes.    Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref !  A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui.   Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...

23 secondes top chrono

Voici des échantillons d'un article du Parisien sur le livre "Docteur, écoutez !" de Laurence Verneuil dermatologue et Anne Revah-Levy pédopsychiatre. Ed. Albin-Michel.  
En tant que patient et aidant familial, je suis d'accord à un point que vous n'imaginez même pas, sauf si vous suivez mon blog depuis le début. 
 
Le temps de parole laissé au malade au début d'une consultation qui devrait osciller entre 10 et 20 MINUTES, se limite en réalité a... 23 SECONDES en moyenne.

La relation médecin malade est la base de la médecine et le monologue du patient au début de la consultation est essentiel.

Le médecin doit supporter les minutes de cette introduction pas forcément bien structurée. Ne s'agit pas de psychologie, mais bien de diagnostique.

Si le malade semble se perdre en détails, phrases confuses et mots pas toujours justes, c'est le mieux placé pour parler de sa maladie et des traitements. Lui qui les vit. Le symptôme le plus évocateur ne vient pas forcément en premier.
 
Si vous le coupez, vous vous coupez d'une part de l'information sur laquelle il ne reviendra pas ensuite.

Le temps d'écoute ne doit pas être la variable d'ajustement. Comment s'étonner sinon de l'engouement croissant pour les médecines douces qui pèsent aujourd'hui 15 millions de consultations par an

Les 23 sec ont aussi un coût pour la Secu, le patient multipliant les visites chez les praticiens et examens pour trouver une réponse. Sans parler des médicaments. Les médecins qui ont les consultations les plus courtes sont ceux qui en prescrivent le plus



Commentaires

  1. se conformer à ma médecine narrative...
    parfois, prendre son temps c'est gagner du temps... et de l'argent ;-)

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