Mon expérience d'aidant ressource en ETP m'a confirmé une chose. Il est plus difficile pour l'aidant d'accepter le "changement de personnalité" du conjoint atteint d'une maladie neurodégénérative type Alzheimer, que de la mère ou du père d'un âge avancé avec les mêmes symptômes. Le parent est naturellement plus âgé que l'enfant (adulte pour le coup) et nous nous attendons donc un jour à une certaine déficience, maladie ou pas, et à l'approche d'une fin de vie. Et le système n'oublie pas de nous le rappeler... bref ! A un moment de notre vie, nous quittons nos parents. Nous ajoutons éventuellement dans notre cœur un conjoint et des enfants. Ils deviennent aussi, ceux qui comptent le plus pour nous. Je ne minimise pas l'amour pour le parent tellement évident et viscéral, la peine, ainsi que notre dévouement pour lui. Un conjoint, rien ne nous prépare à cela. Nous avons partagé une grande partie de notre vie, avec les mêmes in...
Je connais maintenant toutes les étapes pour escalader cette montagne qu'est l'aidance : La merveilleuse décision si personnelle d'être un aidant (et m---- à ceux qui ne comprennent pas ça), le combat de tous les jours, l'auto (multi) formation(s), l'accompagnement à l'hôpital pour palier à son manque de ressource, la douloureuse décision de placer son aidé en EHPAD et le suivi de près ensuite, cette culpabilité qui nous envoie à la figure nos valeurs morales en se servant de notre bonté, de notre humanité et pour finir….….. la Fin, le deuil… "Tu l'as enfin eu ton billet, hein ?" (réf: ici ) Aller, je remonte mes manches, car je suis toujours un aidant. Mais avec la malheureuse impression d'en être qu'un demi aujourd'hui.