Aidant, mais plus familial

Après plus de 5 années d'aidance, mon père s'en est allé en décembre 2017 et ma mère en janvier 2018

Ce fameux bonzaï que je citais ici (clique) a commencé à perdre ses feuilles et à sécher quand mon père est parti. Pour ma mère, il ne restait qu'une feuille. Il est sec (un peu comme moi, tiens).

Alors, des regrets ? Ouiiiii, il doit y en avoir, mmh…….. je ne sais pas, comme peut-être…..
  • les avoir placés en Ehpad…… (j'en parlais dans un précédent billet)
  • repenser à cet autre billet (clique ici) et les avoir perdu après 2 mois de pension chacun.
  • ne pas avoir été là au moment du départ. Ma sœur oui, pour mon père (et ça m'apaise) car on savait que c'était une question d'heures. Mais ma mère…, on ne pensait pas, si vite. Elle est restée seule dans sa chambre, dans son lit, avec personne pour lui tenir la main... Combien de temps après, le personnel s'est rendu compte en pleine nuit, avant de me téléphoner ? (MOI, AIDANT BON SANG !!! ).
  • Et ce médecin qui n'a certainement pas fait tout ce qu'il fallait pour leur confort. Heureusement que je, que nous, étions là tous les jours.
L'ehpad qui m'a "vendu" de faire les soins palliatifs dans l'établissement avec l'aide de l'association "arc-en-ciel", sous prétexte que c’était plus "familial". En attendant, vous continuez à payer l’hébergement et le reste, alors qu'en hôpital c'est pris en charge. Dans les 2 cas (mes parents), l'association n'a pas eu le temps d'intervenir, car le délai était de presque une semaine. Et même : pour attendre la constatation de décès par le médecin un dimanche, nous avons veillé mon père six heures dans sa chambre DOUBLE, car il n'y avait pas de chambre simple pour l'occasion NI DE PARAVENT, pour un minimum d'intimité…. Alors, des soins palliatifs dans ces conditions, non !

Je tiens ce blog ; on dit que je transcris bien les émotions ; que je suis poète (haha), et bien je n'ai pas été capable d'écrire pour les 2 cérémonies. J'avais commencé un texte au brouillon pour mon père, mais par pudeur à la c*** et manque de courage, j'ai préféré le garder pour moi. Pfff…. Bref !

J'ai encore tous les réflexes de l'organisation que j'avais pour m'occuper d'eux. Pour exemple : la nuit dès que j'entends un bruit, je sursaute pour intervenir, en croyant entendre ma mère gémir…

Alors oui, je parais fort comme ça. Personne ne m'a vu défaillir. Stoïque lors des cérémonies, presque normal devant la famille, les amis, les voisins… mais, seul face à moi-même…..

Une sœur de mon père est actuellement en soins palliatifs. Quand je vais la voir, je vois mon père dans ses traits familiers dégradés et ma mère dans son corps féminin, ses mains que je lui tiens affectueusement…

Allez, bon voyage (clique ici)

(Vos commentaires apparaitront après ma validation. Merci pour votre compréhension) 

 

Commentaires

  1. Je ne sais que te dire qui t'apaiserait suffisamment.
    Je te souhaite de retrouver un peu de sérénité, quand le soir, seul face à toi même, des questions doivent se télescoper.
    Que dirais-tu, toi, à un ami qui aurait vécu la même chose? Comment le rassurerais-tu?
    Garde quand même ton bonsaï encore un peu, sait-on jamais...
    Je t'embrasse

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    1. merci Kat. Ca va bien, ne t’inquiète pas

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    2. bonsoir,
      Je ne vous connais que par la page Facebook, j'ai souvent lu vos interventions, et là , votre texte. Dans ces situations, on fait de son mieux je crois. En craignant toujours d'être dans le pas assez. vos parents vous ont senti près d'eux quoi qu'il en soit, et cela n'a pas de prix.
      comme Kat, je vous conseillerai de garder un peu le petit bonsaï...
      Bon courage à vous. Et puis, j'ose dire ''nous sommes là".
      Angélique

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  2. On pense toutes à toi qui a perdu tout tes repères tu as fait ce qu' il y avait de mieux et de la haut ils doivent être fiers d avoir eu un fils comme toi le fils que tout le monde rêverait d avoir

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  3. Je ne m'exprime en anonyme parce que je ne sais pas comment inscrire mon nom ! Je pense souvent à toi, à ce que tu pouvais ressentir dans ta solitude de "plus aidant".... Comme tous ceux qui paraissent fort ou que l'on dit fort, tu as derrière cette "carapace" un coeur généreux et aimant qui continue de battre mais qui doit se sentir désoeuvré... Ton humanité et ton honnêteté me sont précieuses. Odile

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  4. Je n'ai pas de mots... juste une immense tristesse de te savoir vivre ce que nous craignons tous... le vide, après ces années d'amour, de dévouement, d'oubli de soi.
    Alors tu es dans mes prières, même si elles sont maladroites... je t'embrasse !

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